Si
les récentes fashion weeks furent l'occasion de repérer moult musts
have sur l'élégante faune qui se pressa aux abords des Tuileries, l'un
d'entre eux retint particulièrement notre attention, tant par son ADN
joyful que par sa facilité d'accès...
Ces
dernières années, nombreuses sont les modeuses à avoir pris l'habitude
d'accumuler sur leurs poignets bon nombre de babioles et autres
porte-bonheur fantaisie, chaque saison les voyant s'essayer à de
nouvelles accumulations de bracelets, dont la composition varie en
fonction de l'air du temps.
Après avoir privilégié chaînettes,
montres et bijoux légèrement bling-bling, les fashionistas ont ainsi
adopté ces derniers mois des parures plus colorées, un brin
hippisantes, afin de coller au mieux à la tendance "artisanat local" du
moment. Il faut dire que les designers leur avaient clairement montré
la voie en concevant des accessoires au doux parfum d'authenticité,
remettant au goût du jour diverses techniques de tissage et de tressage.
Oui
mais voilà, difficile d'adhérer pleinement à cette tendance "retour aux
sources" lorsque les créateurs - de Proenza Schouler à Marni - décident
de vendre leurs gris-gris à prix d'or..
Une
fois de plus, ce furent les muses des streetstylers qui parvinrent à
débloquer la situation en convoquant à leurs poignets les fameux
bracelets brésiliens de notre enfance. Dès lors, il ne nous fallut pas
longtemps pour y voir le DIY du moment et aller dévaliser notre
mercerie de ses fils DMC...
À la fois bohème et bon marché, le
bracelet brésilien apparaît en effet comme le bijou idéal pour conférer
à notre "jewelry code" cette délicieuse et indispensable touche folk.
On l'imagine ainsi fort bien accompagner le trio fin anneau cuivré
/délicate montre en cuir/bracelet de perles...
Celles qui ne
se sentent pas l'âme d'une tisseuse péruvienne pourront parfaitement se
contenter de tresser trois larges liens de cuir turquoise - ou trois
bandelettes de tissu coloré - et se constituer ainsi un ersatz de
bracelet brésilien tout à fait acceptable.