Un
plongeur de la gendarmerie sort de l'étang de Briord après y avoir
effectué des recherches, le 09 avril 2011 sur la commune de
Port-Saint-Père, entre Pornic et Nantes où un tronc humain,
vraisemblablement celui de Laetitia Perrais, a été découvert ce jour
par un promeneur. |
Un
tronc humain a été découvert samedi dans un étang situé sur la commune
de Port-Saint-Père, entre Nantes et Pornic (Loire-Atlantique). «Il est
hautement probable qu'il s'agisse des restes du corps de Laetitia
Perret», a déclaré le substitut du procureur de la République de
Nantes, Jean-Bastien Risson lors d'un point presse au bord de l'étang.
«Une
autopsie va avoir lieu demain matin à partir de 9 h 30 ainsi que des
analyses ADN dont nous espérons avoir les résultats (dimanche) en fin
de journée», a-t-il poursuivi. La découverte a été faite par une
promeneuse vers 15 h 30. Celle-ci a aperçu une forme suspecte qui
flottait, a-t-il dit, précisant que le tronc flottait malgré le
parpaing qui le lestait.
La chaleur a du favoriser la remontée du corps
La
jeune fille a été tuée en janvier près de Pornic après avoir disparu à
la sortie d'un restaurant où elle travaillait à la Bernerie-en-Retz.
Son corps démembré et incomplet avait été retrouvé le 1er février dans
un étang à 50 km de là, à Lavau (Loire-Atlantique), le 1er février.
Situé
à plusieurs kilomètres de la première localité, dans un secteur isolé,
l'étang de Briord faisait partie du périmètre des recherches de la
Section de recherches (SR) d'Angers pour retrouver les éléments
manquants du corps de Laetitia mais il n'avait pas encore été exploré.
Il est probable que la chaleur de ces derniers jours ait favorisé la
remontée du corps à la surface.
Tony Meilhon refuse toujours de coopérer
Le
principal suspect, Tony Meilhon, a toujours refusé de coopérer avec les
enquêteurs. Arrêté le 20 janvier, il avait affirmé avoir tué
accidentellement Laetitia mais n'avait jamais voulu indiquer où il
avait dissimulé le corps. A la suite d'une tentative de suicide en
détention, il avait été placé en mars dans une unité pour malades
difficiles (UMD) à l'hôpital psychiatrique spécialisé de Plouguernevel
(Côtes-d'Armor). Il y est retourné il y a une dizaine de jours à la
suite d'une nouvelle tentative de suicide.
La remise en liberté
de Meilhon, avant les faits, avait entraîné une forte polémique entre
les magistrats pointés du doigt par Nicolas Sarkozy et le gouvernement.
Les magistrats aux quatre coins de la France avaient manifesté et
observé des mouvements de grève repoussant toutes les audiences non
urgentes, des mouvement «excessifs», selon le Premier ministre François
Fillon.